Mat Bastard : « J’ai pas juste tourné une page, j’ai écrit un nouveau livre et je vais écrire pleins de tomes »

Mat Bastard : « J’ai pas juste tourné une page, j’ai écrit un nouveau livre et je vais écrire pleins de tomes »

Après un passage de folie en 2014 avec son groupe Skip The Use, Mat Bastard revient à Paléo pour la première fois en solo afin de mettre le feu à la Plaine de l’Asse. Portrait d’un artiste humble au projet ambitieux. Enchaînant les interviews pour les différents médias, c’est autour d’un café que nous rencontrons Mat Bastard, dans le backstage de la scène des Arches. Bien entouré, il nous parle de ses amis musiciens de longue date avec lesquels il est justement accompagné dans ce nouveau projet solo. Nouvelles perspectives Mat Bastard est catégorique, il n’y a pas de retour en arrière possible. Le groupe Skip The Use, séparé en automne dernier, appartient bel et bien au passé. Avec cette séparation, le chanteur dit vouloir se concentrer plus sur lui et créer sans « aucune barrière ni aucune limite ». Une vraie volonté d’affirmer sa personnalité et son authenticité, sans pour autant laisser de côté la cohésion de groupe avec les musiciens qui le suivent dans cette aventure, qu’il considère d’ailleurs comme sa famille. « Je fais de la musique pour mettre des sujets sur la table et susciter la prise de position » Si l’affinité avec ses partenaires n’est plus à discuter, Mat Bastard ne lésine pas pour autant sur la connexion avec le public. « Le spectacle est vivant grâce à la relation que nous on crée sur scène », nous confie-t-il. L’écriture de ses textes est sans doute ce qui lui tient le plus à cœur dans ce nouveau projet : l’artiste souhaite engendrer un lien privilégié avec son public grâce à des paroles plus engagées, qui s’inspirent de son vécu et surtout...
Renaud, un phénix émouvant

Renaud, un phénix émouvant

Renaud, que l’on ne présente plus, fait son grand retour à Paléo Festival ce soir. Il avait déjà fait une escale sur la plaine de l’Asse en 2003 ainsi qu’en 2007, lors de sa dernière tournée. Après 9 ans d’absence, Renaud a entamé « Phénix Tour », une nouvelle tournée, en octobre 2016. Après s’être perdu « dans les brumes de l’alcool et du tabac » selon ses déclarations à BFMTV, il a décidé de remonter sur scène. Avec ses chansons polémiques, traitant parfois de sujets sensibles, difficile d’ignorer le personnage. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, sa personnalité politiquement incorrecte fait toujours sensation. Une voix controversée Beaucoup relèvent que l’interprète chante faux. Il avait d’ailleurs été très critiqué lors de la sortie de Toujours debout pour avoir trafiqué sa voix lors de l’enregistrement. En réponse à ces critiques, il explique que ses fidèles l’aiment parce qu’il « chante vrai », même s’il concède ses capacités vocales « faiblardes » selon le journal de la Côte. Ce qui compte chez lui, ce sont ses textes et sa forte personnalité, qui se ressent toujours dans ses interprétations. En parlant du dernier album de Mister Renaud, le critique Jean-Pierre Pasqualini, directeur du magazine Platine, explique dans le Figaro que sa voix s’est rajeunie et « traîne un peu moins ». Quant à ses textes, ils demeurent bien sûr engagés, mais sont plus frais, colorés de légères teintes d’humour. Des retrouvailles avec Renaud très attendues Après avoir « vaincu ses démons et bravé des tempêtes » selon le site de Paléo, on l’attend ce soir avec impatience sur la plaine de l’Asse. Décrit par plusieurs comme un « phénix » renaissant de ses cendres, on se...
Macklemore: “Il essaie de diviser les êtres humains avec la peur et la haine”

Macklemore: “Il essaie de diviser les êtres humains avec la peur et la haine”

La Grande Scène du Paléo ‘17 fut emparée par un spectacle, prônant la diversité et la tolérance signée Macklemore & Ryan Lewis. Retour. On l’attendait. Il fait partie des têtes d’affiche de cette 42ème édition du Paléo, et après avoir passé la quasi-totalité du festival sous la pluie, la foudre et dans la boue, le show est lancé avec “Ten thousand hours” peu avant minuit. Au programme: rap, danse, déguisements, et appel à la tolérance et la diversité. Artistes et public en feu Pendant près d’une heure, Macklemore et son équipe courent sur toute la scène, chantent et sautent à tout va en performant autant de chansons du dernier album que de plus anciennes. Bien évidemment, les célèbres “Thrift Shop” et “Can’t Hold us” ne manquent pas à l’appel et enflamment encore plus le public. FDT Un moment qui en aura surpris plus d’un, si l’on ne connait pas la carrière du rappeur, est celui de la prestation du titre “FDT (F*ck Donald Trump)”. S’en est suivi un discours de la part de Macklemore expliquant sa haine envers l’actuel président des Etats-Unis, Donald J. Trump. “Je ne le déteste pas parce qu’il est Républicain […], mais parce qu’il essaie de diviser les êtres humains avec la peur et la haine” a-t-il scandé sous les acclamations de la foule. Le rappeur a enchaîné avec le titre “Same love”. Avec une palette aussi variée de thèmes abordés dans ses chansons, Macklemore n’aura donc pas manqué de nous faire bouger, chanter, crier “Ici, c’est Paléo” et même faire briller sous les feux des projecteurs deux spectatrices dans un battle de danse. Un...
Panteón Rococó, du pogo à la sauce mexicaine

Panteón Rococó, du pogo à la sauce mexicaine

Le groupe Panteón Rococó s’est produit jeudi sur la scène du Dôme, au Village du Monde. Il a enflammé le public par son énergie et ses idéaux communicatifs.   De l’énergie à la pelle Jeudi soir, sur le coup de 22h45, c’est une dizaine de musiciens qui se sont tranquillement installés sur la scène du Dôme devant une assemblée jusque là peu présente. Jusque là, car dès les premières notes des divers instruments à leur disposition, ce calme apparent a laissé place à une tempête, un déchaînement d’énergie de la part de chaque membre du groupe, ce qui a vite attiré divers aficionados prêts à se déchaîner devant la scène, sur ce que Paléo nomme de la “ska-punk zapatiste”. Une section cuivres d’un côté, de l’autre une guitare électrique et une basse, au second plan un rang de percussionnistes, et au centre, un chanteur s’époumonant en espagnol pour se faire sa place. Un véritable gang de mexicains, armés de leurs instruments, prêts à nous faire danser, sauter, chanter… et pogoter. Une musique pour rassembler Sans parler un mot de français, le chanteur fait bouger, crier, chanter son public de façon de plus en plus précise et politisée. Entre deux chansons d’amour, faisant lever le poing à l’assemblée, il chante la resistancia contre le gouvernement, puis contre le racisme, demandant de tirer des doigts d’honneur à un certain… Donald Trump, qui prévoit la construction d’un certain mur aux frais du Mexique. Un message? Rassembler! Que ce soit pendant un pogo (qui peut sembler violent, mais où la convivialité règne en maître), ou en montant les parties gauche et droite du public l’une contre l’autre...
La marque de fabrique Kelly

La marque de fabrique Kelly

Mark Kelly, aussi appelé “The Hairy One” ou “Le Chevelu” en français, a réchauffé le coin presse lors de son showcase, on se réjouit de voir son concert à plus grande échelle ce vendredi soir à 22h30 au Club Tent. Mark Kelly c’est un chanteur et compositeur Anglais et Suisse qui était dans le groupe « The Passengers » et « Innacrisis ». Il a commencé sa carrière musicale en tant que bassiste et à 20 ans, s’est découvert une passion pour la guitare. Il aura fallu attendre une année pour que Mark décide d’utiliser sa voix et compose ses premières chansons. C’est ce parcours musical qui lui a permis de construire avec brio ce mélange de blues dans la voix et de jazz dans ses accords de guitare. Le musicien romand de l’année Dans le cadre du Best Act Romandie, Mark Kelly avait été élu meilleur musicien romand de l’année 2017 par les internautes. On notera également son passage au festival Label Suisse, à l’opération Cœur à Cœur de la RTS et au Montreux Jazz Festival où il n’a pas manqué de faire vibrer les romands.  Un concert à ne pas rater Dans l’intimité de l’espace presse, Mark Kelly a interprété quelques titres, certains tirés de ses propres compositions. Un personnage plein d’humour qui n’hésite pas à essayer de faire danser et chanter les journalistes présents. “Un showcase, c’est fait pour montrer ce qu’on sait faire” dit-il avec son accent anglais. Occasion pour Mark Kelly de sortir un Kalimba, ce petit instrument entre le xylophone et la boîte à musique et de nous interpréter un titre plus mélancolique. Ce showcase m’as...
Où est le décor du Village du Monde ?

Où est le décor du Village du Monde ?

Petites pyramides de couleurs et décorations éphémères remplissent l’espace consacré au Village du Monde.  Comme à notre habitude, on entre dans le Village du Monde par ses « portes ». Celles-ci sont, cette année, décorées de petits triangles en papier de couleurs jaune, rose et bleu pâles. Il est bien connu qu’on ressort de Paléo plein de poussière à cause du vent qui y règne, et ces petits triangles flottent au gré de celui-ci. Il y a, à l’intérieur de ce village, plusieurs échoppes, bars, stands de jeux et de nourritures mexicaines ou autres. Il est également décoré par des arts éphémères tels des tapis en sable avec de belles couleurs qui, sous ce soleil tapant, ressortent très flashy. Aussi, on ne peut pas louper les Pyramides qui remplissent l’espace restant. Comme les portes du village, elles sont composées de structures métalliques recouvertes par ces triangles de couleurs pâles. Les festivaliers peuvent grimper les marches des pyramides pour observer la plaine de plus haut. Bien que ces pyramides, avec leurs petits effets de vent, soient très reposantes à observer, le choix des couleurs me laissent perplexe. Les tons pâles tels le jaune, le bleu et le rose, ne me rappellent pas particulièrement l’Amérique centrale. Des couleurs comme le vert et le rouge m’auraient paru plus appropriées (bien qu’elles auraient peut-être été trop spécifiques à la Jamaïque). Il m’a semblé que, pour les éditions précédentes, la décoration avait été mieux pensée. Cependant, le Village du Monde reste un passage obligé à Paléo.  ...