La Reine de la soirée

Ce mercredi 18 juillet 2018 s’est déroulé la 2ème journée du plus grand festival en plein air de Suisse : Paléo. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a été marquée par de belles prestations. Parmi toutes les belles affiches, il y a bien un artiste, ou devrais-je dire une artiste, qui est sortie du lot. Voici mon coup de cœur de la soirée : Alors certes, le festival Paléo ne se résume pas à des simples prestations musicales ; c’est beaucoup plus que cela. C’est aussi un grand panel de stands de nourriture venu du monde entier, des spectacles culturels ou encore une multitude d’activités sur les grands espaces. Mais j’ai envie dans cet article de me focaliser principalement sur les artistes car c’est un peu eux qui donnent la dynamique de la journée et je peux dire que je n’ai pas du tout était déçu. Nous avions pu en cette journée voir tout le talent d’Eddy de Pretto. J’ai été particulièrement marqué par ce jeune homme car il m’a fait redécouvrir la musique, laissez-moi vous expliquer. Le plus souvent, on assiste à la plupart des concerts en festivals pour le rythme de la chanson, le battement des basses, le décor lumineux de la scène et/ou encore pour répéter les paroles de son chanteur préféré. Mais Eddy de Pretto a vraiment su nous captiver avec les paroles profondes de ses compositions. Derrière lui, pas une fanfare remplie d’instruments ou tout un arsenal de spots de lumières. Simplement un batteur et lui aux paroles fortes qui nous transpercent. Venait ensuite sur la Grande Scène mon petit chouchou : Vianney. Quel régal ! Le beau...
French Fuse, rencontre avec ce duo « un peu barge »

French Fuse, rencontre avec ce duo « un peu barge »

Les deux français de French Fuse ont eu l’honneur de clôturer cette 42ème édition du Paléo Festival ce dimanche au Club Tent. Nous avons rencontré ce duo qui s’affirme « un peu barge » pour parler de ceinture de sécurité, de pubs, de braquage raté et de mac do. C’est dans leur loge derrière le Club Tent que nous rencontrons le duo français d’Aix-en-Provence French Fuse. Ces deux musiciens d’origine jazz et classique ont tout laissé tomber pour « bidouiller » des bruits du quotidien à sonorité électro. Devenus connus grâce à leur remix de musiques de pub, ils ont pris la route pour défendre leur nouvel EP « Quintologie » qui raconte l’histoire d’un braquage raté. Retrouvez l’interview intégrale :...
Imany : « investir dans l’espoir plutôt que dans la peur »

Imany : « investir dans l’espoir plutôt que dans la peur »

  Cinq ans après un premier passage pluvieux au Paléo Festival, la chanteuse française a ramené le soleil sur la plaine de l’Asse dimanche dernier. Retour sur sa venue lors de cette 42ème édition. C’est à Monic la Mouche qu’Imany fait sa première apparition en toute simplicité à l’occasion de son concert sauvage. Il est 16h30 et les passant.e.s à peine réveillé.e.s se font happer par le timbre envoûtant de la chanteuse et sa pop-folk tant élégante qu’efficace. La chanteuse se rappelle de son dernier concert à Paléo il y a 5 ans et des douze milles parapluies devant lesquels elle avait joué ce soir-là. Ce souvenir pluvieux oublié et cachée derrière ses lunettes de soleil, l’ex-mannequin nous propose un avant-goût de son concert du soir même qui, nous promet-elle, sera la même chose mais « avec plus de boucan ». Chose promise, chose due. Après une arrivée discrète sur la grande scène du Paléo parmi ses sept musiciens, la chanteuse n’a pas pris longtemps à ensorceler le public souvent dissipé de 18h15. Très vite, sa bonne humeur contagieuse saisit la pleine de l’Asse qui se met à chanter, danser et taper des mains « sans jamais s’arrêter » comme le demande plusieurs fois l’artiste. Elle transformera même ce public en une véritable chorale laissant flotter dans les airs un sentiment quasi religieux. Si la religion est sans doute l’une de ses inspirations, d’un point de vue musical on pense évidemment à des noms comme ceux de Nina Simone ou encore Tracy Chapman. Sa force contestataire, en revanche, elle la puise dans des personnages tel que Ghandi ou encore Nelson Mandela, à qui...
KT Gorique, le rap valaisan au cœur de Paléo

KT Gorique, le rap valaisan au cœur de Paléo

La jeune rappeuse, appelée le « couteau suisse » pour ses multiples talents, nous a offert un peu de son temps avant son concert à Paléo. Entretien.   KT Gorique a de quoi impressionner. A la fois danseuse, rappeuse et actrice suisse, elle a su bousculer la scène hip-hop new-yorkaise en 2012 en étant la première femme et la plus jeune à remporter les championnats du monde de rap freestyle “End of the Weak”. Et pourtant. Semblant amener avec elle un peu du soleil de ses deux pays d’origine, la Côte d’Ivoire et l’Italie, l’artiste aux multiples casquettes est chaleureuse et très accessible, nous parlant de façon très naturelle. Particulièrement sensible à l’injustice, elle précise pour nous les multiples messages qu’elle cherche à faire passer à son public. Elle nous en dit également plus sur le regard des autres lorsqu’on est une femme dans le monde du rap. La valaisanne, ex membre des Frères Incendies nous explique également quelles sont ses influences, tant en rap américain qu’en rap français. Retrouvez l’interview intégrale : https://mjf.frequencebanane.ch/wp-content/uploads/2017/07/ITW-KT-montée.mp3...
Mat Bastard : « J’ai pas juste tourné une page, j’ai écrit un nouveau livre et je vais écrire pleins de tomes »

Mat Bastard : « J’ai pas juste tourné une page, j’ai écrit un nouveau livre et je vais écrire pleins de tomes »

Après un passage de folie en 2014 avec son groupe Skip The Use, Mat Bastard revient à Paléo pour la première fois en solo afin de mettre le feu à la Plaine de l’Asse. Portrait d’un artiste humble au projet ambitieux. Enchaînant les interviews pour les différents médias, c’est autour d’un café que nous rencontrons Mat Bastard, dans le backstage de la scène des Arches. Bien entouré, il nous parle de ses amis musiciens de longue date avec lesquels il est justement accompagné dans ce nouveau projet solo. Nouvelles perspectives Mat Bastard est catégorique, il n’y a pas de retour en arrière possible. Le groupe Skip The Use, séparé en automne dernier, appartient bel et bien au passé. Avec cette séparation, le chanteur dit vouloir se concentrer plus sur lui et créer sans « aucune barrière ni aucune limite ». Une vraie volonté d’affirmer sa personnalité et son authenticité, sans pour autant laisser de côté la cohésion de groupe avec les musiciens qui le suivent dans cette aventure, qu’il considère d’ailleurs comme sa famille. « Je fais de la musique pour mettre des sujets sur la table et susciter la prise de position » Si l’affinité avec ses partenaires n’est plus à discuter, Mat Bastard ne lésine pas pour autant sur la connexion avec le public. « Le spectacle est vivant grâce à la relation que nous on crée sur scène », nous confie-t-il. L’écriture de ses textes est sans doute ce qui lui tient le plus à cœur dans ce nouveau projet : l’artiste souhaite engendrer un lien privilégié avec son public grâce à des paroles plus engagées, qui s’inspirent de son vécu et surtout...
Renaud, un phénix émouvant

Renaud, un phénix émouvant

Renaud, que l’on ne présente plus, fait son grand retour à Paléo Festival ce soir. Il avait déjà fait une escale sur la plaine de l’Asse en 2003 ainsi qu’en 2007, lors de sa dernière tournée. Après 9 ans d’absence, Renaud a entamé « Phénix Tour », une nouvelle tournée, en octobre 2016. Après s’être perdu « dans les brumes de l’alcool et du tabac » selon ses déclarations à BFMTV, il a décidé de remonter sur scène. Avec ses chansons polémiques, traitant parfois de sujets sensibles, difficile d’ignorer le personnage. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, sa personnalité politiquement incorrecte fait toujours sensation. Une voix controversée Beaucoup relèvent que l’interprète chante faux. Il avait d’ailleurs été très critiqué lors de la sortie de Toujours debout pour avoir trafiqué sa voix lors de l’enregistrement. En réponse à ces critiques, il explique que ses fidèles l’aiment parce qu’il « chante vrai », même s’il concède ses capacités vocales « faiblardes » selon le journal de la Côte. Ce qui compte chez lui, ce sont ses textes et sa forte personnalité, qui se ressent toujours dans ses interprétations. En parlant du dernier album de Mister Renaud, le critique Jean-Pierre Pasqualini, directeur du magazine Platine, explique dans le Figaro que sa voix s’est rajeunie et « traîne un peu moins ». Quant à ses textes, ils demeurent bien sûr engagés, mais sont plus frais, colorés de légères teintes d’humour. Des retrouvailles avec Renaud très attendues Après avoir « vaincu ses démons et bravé des tempêtes » selon le site de Paléo, on l’attend ce soir avec impatience sur la plaine de l’Asse. Décrit par plusieurs comme un « phénix » renaissant de ses cendres, on se...