Avec Antipods en fin d’après-midi sous la Club Tent et Anach Cuan en début de soirée au Dôme, ce premier soir du Paléo 2016 n’aura pas laissé les amateurs de musique locale en reste !

Commençons par le commencement, les quatre vaudois d’Antipods ont inauguré ce Paléo avec brio. Pourtant, ça n’était pas gagné puisque à mon arrivée, à dix minutes de leur concert, seuls quelques petits groupes attendaient assis par terre à l’ombre sous la Club Tent. Pourtant ça se remplit gentiment, et les quatre gars arrivent en saluant leur public de la main. L’un commence à faire crier sa guitare, un second le rejoint, un troisième, le batteur frappe quant à lui la cymbale, puis tape des baguettes en rythme… 1, 2, 3, 4 ! Ca y est, c’est parti ! Et là très vite, les curieux arrivent, les adeptes se trémoussent ou sautillent, leur public est bien présent et restera là pour une heure au moins !

Que retenir de ce concert ? Leur fougue, leur énergie, leur univers déjanté… Mais pas que ! Leur générosité aussi, qui s’est traduite par un lancé de quelques exemplaires de leur dernier album en cadeau à travers le public ou encore par un final de concert mémorable puisqu’ils ont tous simplement décidé d’inviter leur public à les rejoindre sur scène, pour faire la “fête”.

La générosité est aussi une caractéristique d’Anach Cuan. Ce groupe d’origine valaisanne composé de huit musiciens a fait son entrée sous le Dôme, alors que, cette fois-çi, les spectateurs étaient déjà plutôt nombreux. Sans tarder, c’est dans l’univers celtique du Village du monde que les huit membres du groupe les ont embarqués. Bien-sûr à huit, on peut aisément se demander si chacun trouve sa place sur scène, laissez-moi vous assurer que oui. Chacun a sa force, sa spécialité, que ce soit la vielle à roue, le chant, l’accordéon, la guitare, le low whistle, le violon, la batterie, ou encore le bodhràn (sorte de tambour sur cadre). Tout comme Antipods peu avant, ils cherchent la proximité avec leur public, n’hésitant pas à lui tendre le micro pour que tous reprennent en coeur des “lalalalala”. Leur concert varie entre des titres en français, d’autres en anglais, et même quelques inédits qui figureront sur leur prochain album dont la sortie est prévue en octobre. Les paroles ne parlent pas forcément de choses drôles, pourtant on y trouve toujours un brin d’humour. Entre des rythmes celtes entrainants et des moments plus doux, sans oublier de belles parties solistes s’enchainant naturellement, on ne s’ennuie pas une minute pendant une heure !

Vous l’aurez compris, c’était là mon ode à la musique suisse. On ne vient bien souvent pas à Paléo pour eux, pourtant ils sont bien présents ces petits (et moins petits) groupes locaux, et il n’y a pas dire… C’est bien eux qui donnent vie à Paléo !

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