© Paléo / Laurine Mottet

Le rappeur de Rouen s’est produit dimanche soir sur la scène des Arches, devant un public varié. Le français d’origine algérienne a réussi à mettre l’ambiance dans un festival qui ne le connaissait que très (trop) peu. Une vague d’énergie et de chorégraphies est apparue sur la plaine de l’Asse.

Rilès Kacimi a 22 ans et doit avoir très chaud. Sous son énorme touffe capillaire et sa doudoune, le jeune rappeur devenu célèbre grâce à YouTube a performé pour la deuxième fois sur scène en Suisse, après le D ! Club à Lausanne en septembre 2017. Accompagné de ses quatre danseurs, Rilès nous a offert un show physique et musical de qualité, permettant aux milliers de festivaliers présents de se déchaîner au son d’un rap américano-algérien.

Il faut savoir que le natif de Rouen, en France, a cravaché pour en arriver là. Au départ simple pion dans un collège, il démissionne pour se consacrer uniquement à la musique. Il créé son propre studio dans sa chambre, et suit des cours de prononciation d’anglais de ghetto étatsunien. En 2017, il a pour projet de sortir un nouveau morceau par semaine, qu’il publie le dimanche sur YouTube. C’est ensuite grâce au youtubeur Seb la Frite que se notoriété augmente, ce qui lui permet ensuite de sortir un album et de partir en tournée.

En assumant complètement ses influences américaines, comme Kanye West ou Dr. Dre, Rilès nous sort un show unique, mêlant danse et rap, tel un vrai américain. Il peine cependant à ambiancer le public dans un premier temps. Il faut savoir que le rouennais ne jouit de cette notoriété que depuis peu. Peut-être trop peu de temps pour que le public de Paléo puisse chanter ses chansons avec lui. C’est l’un des seuls points faibles de son concert (avec les voix du public pré-enregistrées dont on se passerait), point faible qui est vite oublié grâce à l’énergie incroyable que le jeune homme met dans sa performance, au point de faire tomber la doudoune en fin de concert, juste avant d’entamer ses titres les plus connus, où le public répond cette fois-ci présent.

En bref, une belle étoile montante, à qui il faudra encore un peu de temps avant d’atterrir sur la Grande Scène du festival, mais dont on a hâte de voir le retour. Concluons en espérant que le monsieur déguisé en girafe ait survécu au pogo qui s’est acharné sur lui suite à la demande du rappeur français.

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