À l’abri des rayons brûlants du soleil mais pas toujours des cris alcoolisés des adolescents, l’exposition Un autre regard sur Paléo met en avant le travail de cinq photographes en collaboration avec le musée de l’Elysée de Lausanne.

Parmi ces collections, deux d’entre-elles m’ont particulièrement touché, à savoir histoires sans titres et in the field. La première est née de l’intérêt de l’artiste Olivier Christinat porté aux foules. Au premier coup d’œil, on pourrait presque croire qu’il s’agit de clichés ratés, tant le sujet des photos est parfois caché entre les multiples strates de festivaliers. Mais ne vous arrêtez pas là ! Après quelques secondes à observer les photos –pour la plupart prises de nuit- on déchiffre peu à peu le sujet, qui va d’une simple tresse de cheveux à quelques visages de festivaliers perdus. Au fil des images, on en vient presque à se demander qui sont ces personnes avec, comme unique réponse, des inconnus masqués par cette gigantesque foule dopée de musique.

La seconde collection, réalisée par Elisa Larvego, prend un aspect plus proche du photoreportage, avec pour thème le camping du Paléo. Ici, l’utilisation d’une perspective frontale, couplée à des couleurs riches et des sujets volontaires vous plonge rapidement dans l’univers de cette ville éphémère. Hamac, canapé, ballon de foot : tous les petits conforts de la vie sont exposés côte à côte avec d’autres clichés de festivaliers transpirants et boueux. Avant de quitter les lieux, un petit sourire se dessine au coin de mes lèvres grâce au rendu fidèle de cette ambiance unique au camping.

Si vous avez besoin d’une petite pause, loin des scènes mouvementées, faites donc un saut à l’exposition photographique, qui célèbre cette année les 40 ans du festival Paléo et les 30 ans du musée de l’Elysée.

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